Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi vous vous sentiez si peu motivé dans votre travail ? Ou ce que c'est vraiment que d'être un blogueur culinaire ? Ann Otis, de Our Happy Mess, nous fait découvrir son univers.
Je m'appelle Ann Otis et je suis blogueuse culinaire, photographe et vidéaste à www.OurHappyMess.com, un site web que j'ai fondé en 2017. En gros, j'ai l'occasion de travailler avec de la nourriture toute la journée, en explorant différents ingrédients, en préparant et en développant des recettes, et souvent en préparant le dîner pour ma famille dans le processus !
En parlant de ma famille, je suis la mère de deux petits garçons extrêmement actifs : Jack, 6 ans, et Leo, 2 ans : Jack, 6 ans, et Leo, 2 ans. Je vis avec mon mari et mes enfants dans le Mile-End à Montréal, un quartier agréable et familial que nous adorons et dans lequel nous vivons depuis 15 ans.
Nous passons nos journées à travailler à la maison (moi à la cuisine et mon mari à la musique), à emmener les enfants à leurs nombreuses activités et à explorer la ville.
Quelle est votre activité ?
Il y a quelques années, j'ai commencé à réaliser des vidéos culinaires pour mon propre site web et les médias sociaux, et j'ai rapidement réalisé qu'il y avait une énorme demande pour ce service de la part d'autres blogueurs, ainsi que de marques.
Grâce à mes contacts dans la communauté des blogueurs culinaires, j'ai rapidement développé l'aspect freelance de mon activité et je consacre désormais une grande partie de mon temps à la vidéographie pour mes clients, en plus de la maintenance de mon propre site web.
Je travaille avec tout le monde, des grandes marques internationales aux blogueurs comme moi qui ont besoin de contenu pour les médias sociaux et leurs sites.
Il est difficile de s'ennuyer dans ce travail ! Mes journées comportent un grand nombre de projets : prise et montage de photos et de vidéos, rédaction créative, élaboration de recettes, mais aussi des tâches plus banales comme la résolution de problèmes techniques, la comptabilité et la réponse à d'innombrables courriels.
Pourquoi avez-vous décidé de créer votre propre entreprise plutôt que de travailler pour quelqu'un d'autre ?
J'ai travaillé dans la comptabilité pour diverses organisations privées, à but non lucratif et gouvernementales pendant près de 20 ans. Je n'ai interrompu ce travail que pour obtenir une licence en psychologie, que je n'ai jamais utilisée, mais que je ne regrette pas non plus !
J'ai toujours rêvé d'être une entrepreneuse, mais je n'étais pas sûre de ce que je voulais faire, seulement que je voulais travailler avec la nourriture. J'avais des tas d'idées et j'ai lancé quelques projets, mais rien ne s'est concrétisé jusqu'à ce que je lance mon blog sur un coup de tête, peu après avoir repris le travail à l'issue de mon premier congé de maternité. Il m'a fallu quelques années de travail le soir et le week-end pour commencer à faire des bénéfices, mais cela a changé ma vie à 100 % pour le mieux et je suis reconnaissante chaque jour de pouvoir faire ce que j'aime et de le faire pour moi, et non pour quelqu'un d'autre.
Tout ce que je peux dire, c'est qu'il faut du temps pour trouver son rêve. Poursuivre ce rêve prend du temps. Mais si vous l'aimez suffisamment pour aller jusqu'au bout et ne pas vous décourager, vous y arriverez.
Pouvez-vous vous souvenir du moment où vous avez découvert votre domaine d'activité ? Comment l'avez-vous découvert et comment avez-vous su que c'était ce que vous vouliez faire ?
C'est vers 2008 que j'ai découvert les blogs culinaires. Je venais d'emménager avec mon mari et je commençais à cuisiner. J'adorais lire les articles des blogs et je suivais de près de nombreux blogueurs. À l'époque, les blogs culinaires étaient presque des journaux intimes en ligne et les blogueurs étaient si sympathiques qu'ils donnaient l'impression d'être des amis. Je voulais faire partie de cette communauté.
Les temps, et le monde du blogging, ont changé aujourd'hui, et tout le monde écrit pour Google plus que pour se connecter avec les lecteurs. On dit aux blogueurs de "couper le bla-bla et d'aller à la recette", et c'est ce que la plupart d'entre nous font maintenant. Mon blog a commencé par être beaucoup plus personnel et c'est ce que j'aimais au départ. Mais même si l'écriture me procure moins de plaisir aujourd'hui, la cuisine, l'élaboration de recettes, la photographie, le stylisme et la vidéographie suffisent amplement à entretenir l'étincelle créative.
Quels livres ou ressources recommanderiez-vous à quelqu'un qui démarre une activité créative ?
Si vous pensez vouloir devenir entrepreneur, mais que vos moyens financiers sont limités et que vous en êtes encore au stade du rêve ou de l'exploration, j'ai trouvé The $100 Startup (et tous les livres de Chris Guillebeau) très inspirants. Il se penche sur l'histoire de dizaines de personnes qui ont transformé leurs passions en entreprises prospères avec des budgets très limités dans des domaines très divers. Bien qu'il ne s'agisse pas exactement d'une feuille de route avec des étapes spécifiques à suivre, si vous n'êtes pas sûr de ce que vous voulez faire, ou de comment commencer à le faire, ce livre vous aidera à sortir des sentiers battus et à trouver des idées que vous n'auriez peut-être jamais envisagées.
Une fois que vous avez trouvé une idée et que vous êtes prêt à penser au marketing, Seth Godin est votre homme. Je recommande vivement son livre Purple Cow.
J'ai trouvé une autre ressource inestimable en écoutant des podcasts. Il y a tellement d'experts qui dispensent de l'or dans les podcasts. Même si vous ne trouvez pas de podcast sur le domaine qui vous intéresse, il existe d'innombrables podcasts sur le marketing numérique, la gestion d'une entreprise par une femme ou une minorité, et d'autres sujets d'intérêt général pour les entrepreneurs.
En quoi le fait d'être entrepreneur vous a-t-il obligé à évoluer ?
Devenir entrepreneur signifie généralement qu'à un moment ou à un autre, vous serez amené à gérer du personnel, que ce soit en embauchant des employés ou en confiant certaines tâches à un entrepreneur ou à une entreprise.
J'ai toujours détesté être managé - ou plus précisément "micromanagé" - moi-même, et je n'ai donc jamais voulu gérer d'autres personnes.
Il m'a fallu changer d'état d'esprit pour me faire à l'idée de guider les autres pour qu'ils m'aident à réaliser mes projets, et c'est vraiment ainsi que je vois les choses. Mon plus grand conseil serait de trouver des personnes avec lesquelles vous vous entendez personnellement. Les qualifications professionnelles sont évidemment importantes, mais trouver quelqu'un avec qui vous vous sentez en phase et qui semble s'investir personnellement dans votre réussite est presque plus important. Les compétences peuvent être enseignées, mais ces autres qualités n'ont pas de prix.
Les qualifications professionnelles sont évidemment importantes, mais trouver quelqu'un avec qui vous vous sentez en phase et qui semble s'investir personnellement dans votre réussite est presque plus important. Les compétences peuvent être enseignées, mais ces autres qualités n'ont pas de prix.
Quel est le plus grand avantage à devenir entrepreneur - personnel, professionnel ou les deux ?
Il y a tellement d'avantages à être son propre patron, mais avec des enfants en bas âge, la possibilité de modifier mon emploi du temps pour m'adapter aux nombreux jours de maladie, aux jours de neige, aux jours de congé, à l'école et aux activités extrascolaires est énorme !
Je peux également choisir le nombre de jours de vacances que je souhaite prendre et je n'ai pas à me soucier de la coordination avec mes collègues.
Je peux choisir la quantité de travail que j'accepte et mes revenus suivent. Plus de travail, plus d'argent. Ou moins de travail, plus de temps à consacrer à ma famille. C'est à moi de choisir !
Qu'avez-vous appris sur vous-même depuis que vous êtes devenu entrepreneur ?
J'ai toujours pensé que je manquais de discipline et de motivation, et que c'était la raison pour laquelle je me sentais toujours bloquée dans la vie, comme si je ne faisais que suivre le mouvement, dans une ornière totale. Cela m'a vraiment découragée.
Mais lorsque j'ai enfin trouvé ce qui me passionnait vraiment, le déclic s'est produit. Je n'ai pas eu besoin de me forcer à travailler, même pendant les trois premières années où mon site ne générait aucun revenu. J'ai vu que c'était quelque chose que j'aimais tellement que j'étais prête à le faire gratuitement pendant des années.
Le problème n'était pas que j'étais paresseux, mais que je n'avais pas trouvé ma passion.
Trouvez votre passion, travaillez dur, et le reste suivra !
Le problème n'était pas que j'étais paresseux, mais que je n'avais pas trouvé ma passion.
Si vous avez besoin d'encouragement, n'hésitez pas à tendre la main ! Vous pouvez me trouver sur mon site web : www.ourhappymess.com, sur Instagram ou Facebook.
Vous pouvez également m'envoyer un courriel à l'adresse suivante : ann@ourhappymess.com
Merci beaucoup Ann d'avoir participé à mes questions-réponses sur les carrières !
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